Comment composter ?
Il existe plusieurs techniques pour composter ses déchets putrescibles. En fonction des déchets, de la surface de jardin disponible mais aussi du temps que l’on peut y consacrer, il existe un système spécifique. Focus sur les avantages et inconvénients des différents méthodes.
Le compostage en tas
Comme son nom l’indique, il s’agit tout simplement de mettre les déchets en tas. Simple, efficace et confortable, il ne demande que peu de soin et de manutention. Cette méthode de compostage est adaptée aux grands et gros volumes de matière.
Le tas est de préférence installé au fond du jardin, dans un endroit légèrement ombragé et abrité du vent. Il est également plus commode de lui réserver un espace loin des habitations. Pour cela, un caillebotis de rondins, une palette voire une couche de petits branchages constituera le lit du compost facilitant ainsi l’aération de ce dernier. Il peut être intéressant d’y placer en son centre une cheminée – conduit PVC perforé, grosse branche à la verticale – pour favoriser encore plus le passage de l’air.
Les déchets étant à l’air libre, le tas peut attirer les animaux et parfois servir de refuge pour certains d’entre eux. L’entretien du compost demande donc de rester vigilant. Pour démarrer et attirer les micro-organismes en charge de la décomposition, mieux vaut disposer une couche de matières fermentescibles variées et équilibrées mais aussi du terreau avant de commencer.
Le compostage en silo
Il s’agit tout simplement de composter à l’intérieur d’un silo. Cette technique de compostage offre une large gamme de silo : en bois, en parpaings, en plastique voire en matériaux de récupération. De taille et de forme variables, le bac convient alors à toutes les situations.
Il est préférable de disposer le silo dans un endroit semi-ombragé, ni trop au soleil ni trop à l’ombre. Exposé au soleil, le compost risque de se dessécher trop vite. Trop à l’ombre, les matières finiront par pourrir. Il est approvisionné par le haut et le rapport carbone/ azote, matières sèches et humides, grosses et fines est à respecter.
Cette technique permet de composter des quantités assez importantes de déchets au fur et à mesure de leur production tout en réclamant moins de manipulations. Cette technique convient à tous les types de jardins. Le compost se formera en bas du tas et sera mâture au bout de 10 mois.
Le compostage de surface ou mulching
Cette technique est la plus simple. Elle reprend le processus naturel des forêts et de tous les déchets verts qui tombent au sol et se décomposent. Cela consiste à épandre sur le sol les déchets – tontes de gazon, déchets de jardin broyés, feuilles, épluchures de légumes par exemple – à même le sol. Une technique sans aération, sans manipulation où la nature fait tout le travail.
De plus, cette méthode est idéale pour les surfaces au repos. Dans ce cas, le sol est décompté, les mauvaises herbes sont retirées avant de déposer la matière – 50% de déchets azotées et 50 % de déchets carbonés – broyée en petits morceaux. Cette matière sera alors dégradée par la faune du sol en humus. Très riche, le sol sera alors enrichi et prêt pour les cultures de printemps.
Le lombricompostage ou vermicompost
Technique idéale pour les petits jardins, les cours voire les appartements. Il s’agit d’une technique de compostage avec des lombrics, cousins des vers de terre. les eisenia foetida et les eisenia endreï. Il existe différentes sortes de contenants – bois, plastique ou frigolite – verticaux ou horizontaux.
Cela fonctionne toute l’année. Placé en extérieur, il faut juste veiller pendant la période hivernale à ce que la température extérieure ne soit pas en dessous de 20°C. Sans quoi, les vers contenus à l’intérieur mourront. Ni que la température excède les 40°C, sans quoi, ils mourront. Comme le dispositif ne dégage aucunes odeurs, il peut être placé en intérieur où la température est plus adaptée.
Veiller à ne déposer que les déchets susceptibles d’être consommés par les vers. En effet, ces derniers ont un régime alimentaire propre. Papier, carton ondulé, boîte à oeuf en carton, marc de café, les restes de repas … tous les restes de repas à l’exception des viandes et des produits laitiers.