Se produisant par métamorphose de déchets organiques ou de fumiers, les lombricomposteurs constituent entièrement des écosystèmes. Et tout comme les autres espèces du genre, leur fonctionnement requiert le respect d’un certain nombre de règles. Contenant non seulement des vers épigés (qui logent habituellement dans la partie supérieure du sol), ces espèces emmagasinent également un bon nombre de micro-organismes utilisés pour la détérioration des différents types de déchets végétaux.
Pour un fonctionnement optimal, l’écosystème doit garder son équilibre et ainsi épargner les humains des perturbations. Comment fonctionne alors un lombricomposteur ? On vous en dit plus dans la suite.
Comment fonctionne un lombricomposteur
Le lombricompostage est la technique qui consiste à transformer les déchets en lombricompost. Les champignons, les bactéries, les collemboles et les acariens s’attaquent alors aux déchets qui se déposent fraîchement sur la surface du sol. Ainsi, les débris issus de cette première décomposition seront consommés par les vers. Tant qu’il y aura de débris à consommer, ces vers ne se laisseront pas d’en manger. Ils se dirigeront progressivement vers la surface à l’endroit où il y a assez de nourriture, une fois que le fonctionnement du système est assez actif.
L’eau que comportent les déchets végétaux va être libérée une fois qu’ils se dégradent. Plus besoin alors d’effectuer un arrosage des déchets du lombricomposteur pour que le fonctionnement s’accélère. L’humidité sera toujours présente. Le lombricomposteur produira du jus appelé lombrithé, lorsque l’humidité atteint une certaine quantité. Le thé de vers quant à lui est produit grâce à l’eau libérée par les déchets végétaux qui s’est faufilée dans les zones du lombricomposteur.
L’obtention du jus est parfois prise comme le facteur déterminant le fonctionnement normal d’un lombricomposteur, ce qui n’est évidemment pas vrai. Le fonctionnement d’un lombricomposteur est optimal lorsque le taux d’humidité est faible.
On complète un plateau vide au-dessus d’un autre lorsque le précédent est plein. Étant percés, les plateaux laissent facilement les organismes atteindre le niveau supérieur. Le contenu du plateau ayant emmagasiné les premiers déchets sera complètement métamorphosé en lombricompost au bout de 4 à 6 mois. Le produit obtenu est prêt à être recueilli.
Le lombricompost
En à peine 4 mois, les déchets sont métaphores dans un lombricomposteur ayant un fonctionnement normal. Ces déchets se transforment en une substance brune ayant une couleur uniforme et sa consistance sera fonction du degré d’humidité. Les déchets ne doivent pas être reconnus. Vous pouvez remettre les déchets qui sont encore présents dans le plateau de l’étage supérieur avec les déchets frais. En effet, ceux-ci exigent une longue décomposition.
La consistance devient plus granuleuse lorsque les ajouts sont de plus en plus riches en carton brun, sont doux au toucher et offrent une utilisation simple. Beaucoup de cartons sont nécessaires pour avoir cela. Le lombricomposteur ne doit pas contenir assez longtemps dans le lombricompost. Son fonctionnement serait perturbé dans le cas contraire. Il est donc judicieux d’extirper le lombricompost une fois qu’il paraît mûr.
Il est tout à possible que l’on retrouve encore dans le lombricompost quelques vers qui donnent signe de vie. Si dans le dernier plateau, il reste des vers dans une grande proportion, cela voudra dire que le lombricompost n’a pas encore complètement mûri. Il est donc conseillé de le laisser quelque temps, où l’enlever et le mettre dans un autre bocal pour qu’il mûrisse. Le lombricompost recueilli peut abriter les vers, cela ne gêne aucunement.
Le thé de vers ou lombrithé
Encore nommé « Lombrithé », ou « thé de compost », ce produit est de l’engrais liquide très ayant une très forte concentration. Pour s’en servir lors de l’arrosage des plantes, il doit être dilué au moins 1/10 de son volume. En effet, il comporte des bactéries et des champignons et bactéries nécessaires pour l’évolution du sol et le bon fonctionnement du système racinaire des plantes. Il urge donc de vite s’en servir et le conserver dans un bocal sans couvercle puisque les organismes présents doivent être en contact avec l’oxygène.
Les compléments de repas aux vers
Pour le fonctionnement adéquat de la décomposition de la matière organique, elle doit avoir à disposition des éléments tels que l’azote, l’oxygène, le carbone et l’humidité. Elle doit également être préservée de l’odeur. Les épluchures et autres déchets verts sont des substances qui ont un fort taux d’azote. Le carbone est quant à lui assez présent dans le carton ou papier, composé de cellulose. Il faut donc compléter assez de déchets provenant de la cuisine que le même volume de papier ou de carton.
Fonctionnement d’un lombricomposteur : quels sont les différents facteurs qui influencent ce processus ?
Il existe quelques facteurs qui impactent le fonctionnement normal d’un lombricomposteur.
La lumière
Les organismes sont généralement confrontés à l’obscurité. Dès lors, ils s’y plaisent dans le lombricomposteur. Pour ne pas avoir de surchauffe, n’exposez pas le lombricomposteur au soleil. Il pourrait aussi vite mourir.
La température
Au-deçà de 0 °C et au-delà de 35 °C les vers de composts ne survivent pas. Les vers hibernent en deçà de 5 °C. Au-delà de 30 °C, la chaleur les dérange énormément. Les températures situées entre 15 °C et 25 °C sont celles qui offrent une efficacité optimale.
L’emplacement
L’intérieur du lombricomposteur possède habituellement quelques degrés de plus. Cela est dû à la dégradation des matières qui produit de la chaleur. L’espace réservé pour le lombricomposteur est alors essentiel. Ce dernier ne doit pas être exposé sous le soleil pour ne pas rapidement excéder la température maximale. Il est recommandé de le surveiller pour qu’il ne gèle pas pendant l’hiver, s’il est exposé à l’extérieur. L’espace adéquat pour l’aménagement est donc à l’intérieur, dans un environnement tempéré et frais.
L’aération
L’oxygène est très important pour les organismes vivants dans un lombricomposteur. Pour assurer une aération optimale, vous pouvez réaliser des cheminées dans votre litière ou si possible laisser ouvert le robinet du bocal à jus. Il faut toutefois mettre un bocal en dessous dans le second cas.
L’humidité
Il est important que l’environnement demeure humide. Mais il faut veiller à ce qu’il ne devienne pas totalement humide. Il est donc recommandé de mettre au-dessus des déchets un tapis d’humidité. Cela permettra d’éviter que le sol s’assèche. Vous pouvez utiliser par exemple une serpillière, une couverture en fibre de coco ou carrément un chiffon ayant les mêmes mensurations que le lombricomposteur.
Aussi, il faut procéder à l’ajustement de l’humidité avec le complément de carton ou de papier afin d’éliminer les risques de fermentation et l’apparition d’essaim de mouches. En effet, l’humidité peut être contenue par le carton ou le papier. Leur complément permettra d’avoir un apport de carbone et par ricochet un équilibrage de l’écosystème.